Le projet de parc éolien des « Quatre Bornes » entre dans une phase décisive. Du côté neuchâtelois, les 3 machines prévues à La Joux-du-Plâne ont été autorisées par toutes les instances cantonales. Reste au Tribunal fédéral de se prononcer suite à un recours déposé par plusieurs personnes, représentées par l’Association Sauvez l’Echelette.
Du côté bernois, les 6 machines supplémentaires sont elles aussi contestées. Refusant d’admettre le verdict démocratique de septembre 2020, plusieurs démarches ont été lancées pour faire revenir les éoliennes par la petite porte. La première a consisté à recourir contre le résultat de la votation auprès de la Préfecture, et la deuxième à lancer une initiative exigeant un deuxième vote sur le parc éolien.
La Commune de Sonvilier a validé cette initiative au terme d’une procédure contestable. Selon le règlement d’organisation communal, l’initiative aurait nécessairement dû être soumise préalablement à l’assemblée communale, qui aurait ainsi eu l’occasion de mener une discussion de fond. Or la commune a considéré l’initiative comme un « projet rédigé de toutes pièces », ce qu’elle n’est pas, et a décidé d’organiser directement un nouveau vote sur le parc éolien.
C’est sur cet aspect essentiel que porte le recours auprès du Tribunal fédéral déposé par plusieurs citoyennes et citoyens de Sonvilier, fermement convaincus que la démocratie ne doit pas être sacrifiée sur l’autel du dieu Eole. Rien ne justifie d’ailleurs un nouveau vote: la situation énergétique n’a pas changé, le projet est le même à la virgule près et, plus que jamais, il est clair que la menace de pénurie ne sera pas écartée avec des hélices à la production aléatoire.
L’éolien est la plus destructrice des énergies dites « vertes », tant pour les riverains que pour la biodiversité. Alors que les alternatives sont à notre porte, que nos autorités peuvent encourager le développement du photovoltaïque en toiture avec les taxes colossales que la population paie, le recours aux éoliennes est chaque jour moins justifié. Mais la raison s’arrête là où commencent les intérêts financiers des gros producteurs d’électricité. Une raison de plus pour encourager les installations solaires sur les toits de nos maisons : elles font de nous tous les acteurs principaux et les gagnants de la transition énergétique.